Préoccupation de l’Ordre sur l’étouffement alimentaire chez les personnes âgées en milieu d’hébergement

LE 21 SEPTEMBRE 2022, L’OEQ A INTERPELLÉ LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (MSSS) CONCERNANT LES RISQUES D’ÉTOUFFEMENT ALIMENTAIRE CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES VIVANT EN MILIEU D’HÉBERGEMENT.

 Rappelons que dans un premier temps, une lettre adressée le 16 juin 2022 à Madame Natalie Rosebush, sous-ministre adjointe, responsable de la direction générale des aînés et des proches aidants (DGAPA), exprimait nos préoccupations concernant l’étouffement alimentaire chez les personnes âgées vivant en milieu d’hébergement. Cette lettre évoquait les éléments jugés incontournables à prendre en compte pour optimiser la gestion des risques, et ce, dans une perspective de protection du pu

À la suite de la réponse du MSSS qui faisait principalement référence à l’offre de repas aux personnes hébergées, une deuxième communication a été envoyée à Mme Rosebush dans laquelle l’OEQ s’est dit préoccupé par l’augmentation des cas de décès par étouffement alimentaire dans les différents milieux d’hébergement. L’Ordre croit que cette problématique exige une attention particulière étant donné les risques importants de décès qui y sont associés, donc de préjudices fatals.

Pour l’Ordre, il est fondamental de porter un regard sur les mesures en place en vue de les améliorer de façon à protéger la vie humaine, ce qu’appuie d’ailleurs la coroner en chef, Me Pascale Descary, dans sa réponse en soutien à l’OEQ le 23 juin dernier. En effet, au-delà de la composition du contenu de l’assiette, qui se doit d’être adapté aux besoins nutritionnels de chaque personne hébergée, le plaisir et la sécurité au repas requièrent également d’adapter les exigences de l’activité de s’alimenter aux capacités réelles du résident, tout en considérant son contexte. Il est nécessaire d’évaluer les capacités réelles de la personne, les facteurs environnementaux pouvant influencer son fonctionnement ainsi que les caractéristiques des aliments qui doivent être en adéquation avec les capacités de la personne, que ce soit d’un point de vue physique, cognitif, comportemental, etc.

Le constat est que les personnes hébergées n’ont généralement pas accès à une évaluation complète par un(e) professionnel(le) de la santé compétent(e) bien que son importance ait été soulignée par l’OEQ. Les aînés doivent avoir accès aux professionnels habilités à réaliser une telle évaluation, surtout chez la clientèle dysphagique ou à risque de l’être

Selon l’OEQ, cette situation requiert des actions de la part du MSSS afin d’octroyer aux résidents les services de qualité nécessaires. L’Ordre a donc proposé une rencontre avec les acteurs concernés le plus tôt possible, afin d’apporter un meilleur éclairage de la situation et d’échanger en vue d’une compréhension partagée de cette problématique pour laquelle nous pouvons, ensemble, avoir une influence positive au bénéfice des personnes âgées du Québec.