Covid-19 : mise à jour au 14 mai 2020 - Professionnels de la santé autorisés à dépister la COVID-19

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Professionnels de la santé autorisés à dépister la COVID-19

Un arrêté ministériel signé la fin de semaine dernière permet dorénavant aux dentistes, orthophonistes, audiologistes, physiothérapeutes, hygiénistes dentaires et nutritionnistes, qui travaillent dans un établissement de santé, à réaliser les prélèvements nécessaires au test de dépistage de la COVID-19. Cette annonce a été faite dans le contexte où le gouvernement souhaite faire passer sa capacité à dépister de 10 000 à 14 000 tests par jour.

À la suite de cette annonce, quelques membres ont questionné l’OEQ à savoir pourquoi les ergothérapeutes ne faisaient pas partie des professionnels ciblés par cette nouvelle directive.

Tout d’abord, il importe de souligner que dans ce dossier, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) n’a pas privilégié interpeller l’OEQ au départ, visant plus à recruter du personnel en provenance de l’extérieur du réseau (par exemples, les audiologistes exercent en majorités dans le secteur privé, on compte plus de 6500 hygiénistes dentaires au Québec, dont la majorité, soit plus de 90 %, exercent en cabinet privé, etc.)

A ce titre, L’OEQ de son côté, n’a pas jugé pertinent d’entreprendre de démarches auprès des autorités compétentes afin de faire autoriser les ergothérapeutes à effectuer les prélèvements nécessaires au dépistage de la COVID?19. En effet, l’OEQ est aux premières loges pour constater que les membres sont déjà grandement sollicités afin de répondre aux différents enjeux liés à la pandémie et qu’il est préférable de laisser les activités de dépistage à certains autres professionnels disposant davantage de disponibilités et n’ayant pas été autant sollicités que les ergothérapeutes.

Dans le contexte où les ergothérapeutes œuvrent majoritairement dans le secteur public, ces derniers sont, depuis le début de la pandémie, fortement sollicités, et ce, non seulement afin de rendre des services d’ergothérapie à leur propre clientèle, mais également afin de prêter main-forte au réseau, lequel est actuellement aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre.

Aussi, il faut être conscient que cette vaste mobilisation des ergothérapeutes ne fera que s’accentuer au cours des prochaines semaines avec les activités de déconfinement de la population ainsi que l’amorce d’un retour progressif plus large auprès des clientèles prioritaires ayant été laissées en plan depuis le début de cette crise.

De ce fait, l’OEQ, en réponse à quelques commentaires reçus, ne nie pas les capacités des ergothérapeutes à l’égard de l’acte de faire ce type de prélèvements, qui en soit est un acte technique simple, mais croit plutôt plus opportun, en cette période de crise sanitaire sans précédent, d’utiliser de façon optimale les compétences et la disponibilité des différents professionnels de la santé, et ce, dans l’intérêt tant de la population que des professionnels.